1. Pourquoi et comment avoir recours à la lutte biologique ?
1.1. Des concentrés de sels minéraux et d'azote
1.2. Plantes bio-indicatrices
1.3. Effet couvre-sol
1.4. Plantes réparatrices
1.5. Accueillantes pour les animaux
2. Quels sont les prédateurs naturels ?
2.1. Les auxiliaires
2.2. Les ravageurs
3. Favoriser les auxiliaires naturels en agriculture biologique
www.formationcivamgard.fr/LutteBio
3. Favoriser les auxiliaires naturels en agriculture biologique
S'appuyer sur des fonctionnements naturels
La protection des cultures a longtemps été raisonnée au niveau de la plante ou de la parcelle agricole. Il apparaît désormais clairement que l'environnement des parcelles a un impact important sur la régulation naturelle des populations de ravageurs.
Cette prise en compte de la structure et des fonctions du paysage conduit à changer l'approche et l'échelle
de travail. Il s'agit de favoriser la dynamique et l'activité des auxiliaires naturellement présents, ce qui fait appel à
des notions d'agronomie mais surtout, à des concepts issus de l'écologie.
Ainsi, promouvoir la lutte biologique par conservation consiste à favoriser l'installation et le développement d'organismes auxiliaires indigènes naturellement présents dans l'environnement des cultures (insectes, acariens, araignées, mais aussi oiseaux, chauve-souris). Comment faire ?
En maintenant ou en mettant en place au sein des exploitations, et de manière réfléchie, des dispositifs introduisant de la diversité végétale, base de toute chaîne alimentaire équilibrée, et des aménagements permettant d'offrir un gîte aux populations d'auxiliaires (souches, cavités, murets, strates herbacées, buissonnantes et arbustives).
Les pullulations de ravageurs surviennent dans les parcelles agricoles car ces milieux sont très simplifiés et perturbés par l'homme : monocultures, abords excessivement entretenusâ?¦ Par ses interventions, l'homme entretient cet état instable.
Le but est de rétablir des relations qui se rapprochent d'un agro-écosystème stable entre les plantes-hôtes, les phytophages et leurs ennemis naturels. La complexité des interactions garantit un certain équilibre : les ravageurs ne sont pas éliminés mais maintenus sous le seuil de nuisibilité économique, ce qui est l'objectif premier de la protection des cultures.
Avoir une stratégie écologique
Comment favoriser les auxiliaires de culture sur mon exploitation, Solagro, https://player.vimeo.com/video/175671531
Alex Franc : Lutte biologique par conservation, Solagro, https://player.vimeo.com/video/192150913
Accroître la biodiversité fonctionnelle
Il existe bon nombre de techniques et d'installation permettant d'accroître cette biodiversité fonctionnelle. Une plateforme d'échanges pour la mise en pratique de l'agroécologie a été mise en place par Solagro.
Il suffit de faire clique-droit sur la coccinelle et d'ouvrir le lien dans une nouvelle onglet !
Préserver la faune indigène
Il faut miser sur les espèces indigènes, c'est-à-dire les espèces originaires de la région et du territoire dans lequel on s'insère.
La diversité c'est :
Au niveau des espèces végétales
Au niveau de la structure végétale (mousse, touffe, plantes vivaces, arbustes, arbres...)
Au niveau des milieux de vie
Plusieurs milieux peuvent alors cohabiter : haie champêtre, massif arbustif, espace prairial, mare, tas de bois/pierre/compost, muret...
Tous constituent de petits habitats spécifiques pour des plantes et des animaux sauvages particuliers.
Les plantes sont consommées par de très nombreux insectes phytophages. Beaucoup de plantes cultivées et sauvages jouent donc un rôle de plantes relais. Elles nourrissent ces insectes phytophages qui attirent et nourrissent à leur tour de nombreux auxiliaires (micro organismes, insectes, oiseaux, mammifères...) qui consommeront également les ravageurs des plantes cultivées.
Amis ou ennemis ?
Parmi les insectes, très nombreux dans la nature, la diversité des espèces et très importante ! Seul un faible nombre d'espèce causent des problèmes aux cultures. Malheureusement leur effectif peut être vraiment important et donc causer d'important dégât !
La majorité des espèces d'insectes nous sont bénéfiques en jouant bon nombre de rôles écologiques.
Mais au delà du pouvoir couvrant des plantes, c'est tout un raisonnement qu'il faut avoir pour protéger son sol !
Comme vu précédemment, les avantages sont nombreux à toujours mettre en place un couvert végétal sur son sol :
amélioration de l'état structural du sol en limitant le tassement, ainsi que l'érosion en hiver et lors des fortes pluies de printemps
limitation du lessivage de l'azote, améliorant ainsi la qualité des eaux
amélioration de l'activité biologique du sol ainsi que la biodiversité qui permet la régulation biologique de certains ravageurs. La propagation des maladies est aussi ralentie
fixation de l'azote atmosphérique grâce aux légumineuses qui sera restitué au sol par les parties mortes du couvert
Pour qu'un sol soit vivant il ne faut jamais qu'il soit nu !
Les actions sont multiples. D'une part, le système racinaire des plantes va permettre une aération du sol et apporter une structure fragmentée dans laquelle l'eau et l'air circulera plus facilement et sera davantage retenu. D'autre part, ces plantes vont favoriser la vie biologique. Elles attireront à la fois des insectes "aériens" mais également une faune plus ou moins souterraine (insectes, micro-organismes...) qui a son tour jouera un rôle clé !
fragmentation de la matière organique. Elle a pour effet d'augmenter considérablement la surface d'attaque des matières organiques par les bactéries et les champignons du sol
aération du sol (galerie...)
disponibilité des éléments minéraux. Les déjections des vers de terre sont très riches en potassium, en ammoniaque, en phosphore et en magnésium. Et en passant, par leur tube digestif, ces éléments sont mieux échangeables et mieux assimilables pour les plantes
lutte contre le lessivage
et bien d'autres !
La faune du sol est extrêmement nombreuse ! Bien que très variable d'une saison à l'autre ou d'un sol à l'autre, on peut estimer que son poids à l'hectare est en moyenne de 2.5 tonnes.
Dans certains sols, soit naturellement riches en matières organiques, soit enrichis en fumier, compost ou résidus de récoltes, ce poids atteint 5 tonnes à l'hectare et même davantage.
Vie et mort des sols par Lydia et Claude Bourguignon, micro-biologistes des sols ; Ministère de la Transition écologique ; https://www.youtube.com/embed/pcrrA-Am6oQ
Un sol vivant, c'est un sol qui vous le rendra bien !
Ce contenu en ligne a été créé par la Fédération Départementale des CIVAM* du Gard *Centre d'initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural.
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Action de diffusion réalisée dans le cadre du PDR Occitanie 2014-2020 (FEADER 1.2. 2017, 2018 et 2019)