3. Le Semi direct sous couvert végétal


Principe

Le semi-direct est une technique agricole qui consiste à implanter une culture directement dans le sol, sans labour préalable. Le semis-direct sous couverture végétale associe l’absence de travail du sol à une couverture permanente du sol. On distingue deux types de semi direct en fonction de la couverture du sol : 1) le couvert végétal est détruit (mécaniquement, naturellement ou même chimiquement) et sa biomasse est conservée à la surface du sol et 2) le couvert végétal est conservé vivant et dans ce cas on parle de semis-direct sous couvert végétal vivant. Dans les deux cas, il faut utiliser un semoir particulier dit « direct » équipé de disques ou de dents capables de positionner la graine dans/sur le sol tout en découpant la végétation (Source : dicoagroécologie). Cette technique est majoritairement utilisée en grandes cultures. Elle fait partie des techniques culturales simplifiées qui sont un ensemble de méthode permettant de limiter le travail du sol.

Intérêts

Le semis-direct sous couvert végétal est une pratique issue de l’agriculture de conservation des sols car elle maintient une couverture végétale permanente, limite le travail du sol à la ligne de semis et ainsi réduit son érosion et renforce l’activité biologique ce qui contribue à la gestion durable de la matière organique du sol et au stockage du carbone dans le sol. Cette technique permet aussi une réduction du temps de travail et de la consommation de carburant par rapport au labour ainsi qu’une diminution du nombre de traitements phytosanitaires jusqu’à 50% dans certaines situations (Source : dicoagroécologie).

Points de vigilances

Néanmoins, le semis-direct n’est pas une technique de production si simple. Cela nécessite une très bonne maîtrise technique, des observations régulières, une bonne capacité d’adaptation de l’exploitant, ainsi qu’une approche globale du système de cultures et de l’exploitation (Source : CA04/Arvalis/AGRIBIO04).
Cette technique présente aussi des limites avec parfois des rendements légèrement inférieurs par rapport au système avec labour, bien que de manière générale les rendements demeurent les mêmes. Ces cas là s’expliquent par un retard dans le développement de la culture du fait d’un sol plus froid en raison de la présence de végétation à sa surface. De plus, certaines cultures comme l’orge d’hiver ou le colza ne sont pas adaptées à cette technique car elles subissent des pertes importantes à la levée en raison d’un développement souvent accentué de ravageurs comme les limaces. Pour finir, la compétition pour l’eau et les nutriments qu’exerce le couvert sur la culture doit être prise en compte pour en limiter les effets (Source : dicoagroécologie).

Mise en pratique


La technique :

Regards d’agriculteurs :


Le semis direct sous couvert : une solution contre l'appauvrissement des sols (Vidéo)






Livret agroeco