Les inspirations des microfermes


2. Les principaux labels et certifications


a. Agriculture Biologique


L’Agriculture Biologique (AB) est un mode d’agriculture pour laquelle les pratiques, en productions végétales et en élevage, reposent sur le respect des équilibres naturels. Les intrants (pesticides et engrais) d’origine de synthèse sont proscrits et un cahier des charges définit les principales règles de production.

« En une soixantaine d’années, l’AB est passée d’une position marginale à une question centrale de société »
C’est le type de production le plus aboutit concernant la protection de l’environnement, de la biodiversité et du bienêtre animal.
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L’agriculture biologique a pour origine plusieurs initiatives (d’agronomes, de médecins, de consommateurs) qui visaient, dès les années 1920 à repenser les modes de production et de consommation (principes éthiques et écologiques).

Parmi les personnalités les plus connues ayant contribué à l’essor de ces nouveaux courants de pensée, on retrouve le philisophe autrichien Rudolph Steiner et l’agronome Pfeiffer, représentant des courants biodynamistes.

A l’approche des années 1970, l’émergence de nouveaux courants de pensées et les évolutions sociologiques (environnement, consommation, limitation de l’exploitation des ressources…) donnent un nouvel essor à l’AB.

Les pouvoirs publics reconnaissent en 1980 l’existence d’une
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« agriculture n’utilisant pas de produit chimique, ni pesticide de synthèse ». Elle est officiellement nommée « Agriculture Biologique » en 1985: une homologation nationale est mise en place en France, obtenue par respect d’un cahier des charges, et possibilité d’utilisation d’un logo (qui fédère les agriculteurs AB et leur donne de la visibilité). Au niveau européen, il faut attendre 1991 et l’adoption d’une réglementation européenne pour harmoniser les démarches (productions végétales) suivies par l’intégration des productions animales en 2000.

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Les retombées positives de l’Agriculture Biologique sont nombreuses :
- Protection et préservation de l’environnement, de la biodiversité et des milieux
- Protection du consommateur
- Protection des agriculteurs
- Respect du bien-être animal
- Création de valeurs ajoutées (emploi, vie économique et sociale des territoires, promotion de savoirs faire locaux…)



Au sein de l’Union Européenne, un nouveau règlement européen (UE) 2018/848 précise l’ensemble des règles à suivre concernant la production, la transformation, la distribution, l’importation, le contrôle et l’étiquetage des produits biologiques. Il est applicable depuis le 1er janvier 2022.

Cette réglementation européenne, gage de transparence et d’harmonisation pour les consommateurs, précise notamment :
• les principes de production, d’élevage, de préparation, de distribution et d’importation,
• les listes positives de produits, additifs et auxiliaires utilisables (pour la fertilisation, les traitements, la transformation…),
• les principes de contrôle, de certification, de sanction et d’étiquetage.

Chaque opérateur (agriculteurs, transformateurs…) qui souhaite s’engager en Agriculture Biologique doit repsecter le cahier des charges et, pour s’en assurer, s’inscrire auprès d’un organisme de contrôle (ex: Ecocert, Agrocert, Bureau Alpes Contrôles, Bureau Veritas Certification France, Certipaq Bio SAS, Qualisud…). C’est cet organisme qui viendra régulièrement contrôler l’exploitation (ou entreprise) et lui donnera la possibilité d’être "AB".


Sources:
Agence Bio (https://www.agencebio.org/)
Inao (https://www.inao.gouv.fr/)


Pour aller plus loin,
- les textes réglementaires (européens et français) sur le site de l'Inao, en cliquant ICI
- les informations des réseaux AB sur le site de la FNAB - Fédération Nationale d'Agriculture Biologique - en cliquant ICI